samedi 5 avril 2014

Un peu de (bio)géographie...



Avant de pouvoir regarder plus en détails les caractéristiques de la forêt de Bialowieza, il faut regarder le plus vaste et le plus significatif des facteurs environnementaux : le climat.

Et le climat dans ce coin de la Pologne est sensiblement différent du nôtre ! Sans atteindre les températures extrêmement rudes de Russie, le climat est sensiblement plus froid qu’en France.
Il est dit Continental sous-boréal.

Du fait de ses influences boréales, c'est la région la plus froide de la Pologne.
La couche de neige couvre le sol du 24 novembre au 5 mars voire même de mi-octobre à la fin du mois d'avril. L’année dernière par exemple, la neige était encore présente à la mi-avril !

Afin de mieux nous situer, les diagrammes ci-dessous présentent l'évolution de la température mensuelle au cours de l'année,  à Bialowieza (figure de droite) et celle de Leuglay, commune de Côte-d'Or (figure de gauche) :


Source : Climate-data.org

La différence entre Leuglay et Bialowieza se concentre essentiellement dans les températures les plus froides de l’année : lors du mois de Janvier il fait en moyenne +1.3 °C à Leuglay, alors qu’à Bialowieza la température est de -5.0 °C !
En revanche, les étés sont relativement similaires avec une température moyenne de l’ordre de 18°C.

Mais alors, qu’est-ce que ça implique sur les communautés végétales ?

Déjà, on observe davantage d’espèces (faune ou flore) qui se sont adaptées à une période de végétation réduite (moins de temps pour pousser), à des hivers rudes (températures négatives fréquentes), et à un manteau neigeux qui reste longtemps.
D’après M. Falinski, ancien directeur de la station géobotanique, la faune et la flore qui composent la forêt de Bialowieza expriment très clairement un caractère de transition entre deux grandes zones climatiques :



 


La carte ci-dessous situe bien la forêt de Bialowieza à la limite de ses deux aires d'influence :

Source : Falinski, 1996.

De façon plus concrète, on remarque très vite l’absence du Hêtre, pour lequel les températures hivernales sont trop faibles.
D’autres essences qu’on a l’habitude de côtoyer en France sont en limite d’aire de répartition : le chêne sessile (Quercus pertraea) , le sapin (Abies alba) ou encore le lierre commun (Hedera helix).
 Enfin, pour le moment...

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